La culture de l’accessoire, Bucol l’a acquise il y a plus de 250 ans à l’époque où la famille Colcombet à l’origine de l’entreprise, fabriquait des rubans pour l’habillement.

Par son esthétique, ses couleurs et sa matière, le ruban vient alors dialoguer avec l’ensemble d’une tenue qu’il vient sublimer au même titre que n’importe quel autre accessoire, tout en entretenant un un rapport encore plus intime avec la personne ainsi revêtu, dont il va exprimer le caractère et toute la singularité.
Le marché du ruban va connaitre un succès phénoménal au milieu du XIXème S., à l’époque où les grands magasins commencent à populariser une mode reproductible qui évoluera progressivement vers le prêt-à-porter d’aujourd’hui. C’est l’émergence des fameuses « robes à disposition » qui, dans une version inachevée, nécessitent encore d’être ajustées dans toutes leurs dimensions pour s’adapter à la morphologie de la cliente.
L’arrivée de cette nouvelle offre marque alors l’essor de l’industrie du ruban qui vient apporter à ces vêtements pré-confectionnés une touche résolument personnelle.
Le vêtement standardisé du grand magasin sort ainsi du lot pour devenir unique tout en conservant son attractivité économique.

L'essentiel est dans l'accessoire

Le ruban permet également de faire des rapprochements audacieux en assortissant de façon élégante, par exemple, une simple tenue avec un modeste chapeau et des chaussures ordinaires. C’est alors que le choix de cet accessoire vient tout à la fois coordonner un ensemble tout en le réhaussant d’un indubitable supplément de valeur.

A l’époque, les derniers cris de la mode parisienne s’affichent ostensiblement au travers de cette note de fantaisie devenue incontournable. De Balzac à Flaubert, les romans du XIXème S. ne manquent d’ailleurs pas de souligner toute l’importance du passage dans les campagnes du marchand de rubans, dentelles et autres curiosités. Aussi, quel étrange euphémisme que de parler d’accessoire pour une touche vestimentaire aussi essentielle ! Tout ne serait-il pas justement dans le détail ?

 Chez Colcombet et Fils, puis plus tard chez Bucol, l’attention toute particulière portée au ruban et à l’exigence d’un renouvellement incessant de son esthétique, va être jalonnée par de nombreuses expérimentations et innovations textiles.

C’est ainsi que vers 1950, l’extraordinaire savoir-faire du velours au sabre est mis au point au sein de la corporation des rubaniers stéphanois.

Et Bucol sera rapidement un des plus talentueux ambassadeurs de cette virtuose technique d’ennoblissement qui consiste à créer manuellement de superbes effets velours sur un satin duchesse.

Aujourd’hui encore, l’entreprise doit à son histoire singulière de rubanier passé fournisseur de tissus attitré des grandes maisons de couture, d’être resté la seule manufacture textile en France à réaliser des velours sabrés. Fort de cette maîtrise des techniques textiles les plus sophistiquées, Bucol a su faire preuve tout au long de son histoire, d’une créativité sans contrainte. « Il n’y a pas de vraie créativité sans la prodigieuse liberté que donne la discipline » aimait à dire Hilaire Colcombet, dirigeant de Bucol jusqu’en 1987 et sixième génération à entretenir le flambeau familial.

C’est donc très naturellement qu’entre 1983 et 1988, en parallèle à ses productions de tissus pour ses clients de la Mode, Bucol lance ses propres collections d’accessoires sous la griffe « Les tops de Bucol ».

Quelques années plus tard la place consacrée à l’accessoire dans l’univers de Bucol se trouve toujours plus confortée lorsque l’entreprise rejoint le groupe Hermès en 1995. Il faut dire que l’histoire d’Hermès croise à maintes reprises celle de la soierie, à commencer par l’identité de son fondateur, Thierry Hermès, qui nait en 1801 à Krefeld, ville renommée pour ses soieries, et dont la famille d’origines cévenoles, vient de terres qui ont connu les premières productions séricicoles en France au XIIIème S.

En 1925, la maison dont la vocation originale tourne autour du cheval et du cavalier, s’approprie ce noble tissu dans ses ateliers pour la confection de casaques légères et colorées.

Puis douze ans plus tard, c’est par un usage beaucoup plus étendu que les premiers carrés de soie Hermès vont porter à un niveau de reconnaissance internationale cette association devenue désormais indissociable entre la soie et l’accessoire de mode.

 Fort de sa propre histoire et de son nouvel environnement particulièrement propice, Bucol va alors continuer à nourrir un soin extrême au moindre détail et n’aura de cesse d’enrichir jour après jour la palette de ses savoir-faire rares qui font la beauté des accessoires : Velours au sabre, impression-chaîne, techniques de moirage, enductions et autres ennoblissements subtils…

Et tout récemment encore, les ateliers de tissage de Bucol mettaient au point un jacquard de très haute définition baptisée « Pixel ».

Nul doute qu’en confiant la réalisation de leurs gammes d’accessoires aux équipes de Bucol, les grands noms de la mode savent qu’elles font le choix tout à la fois d’un état d’esprit tourné vers l’excellence doublé des meilleures techniques de fabrication textile pour y parvenir.